Haro sur le crédit renouvelable

Il est accusé de tous les maux, de contribuer au surendettement et à la ruine des familles. L’accusé c’est le crédit renouvelable. Lorsqu’elles ont besoin d’un crédit consommation, de trop nombreuses familles optent pour ces crédits, facilement distribués mais pour lesquels la somme effectivement empruntée est longue à être remboursée.

De plus ces crédits s’accompagnent de taux d’intérêt très importants, souvent dans la zone des 20%. La loi Lagarde avait déjà tenté de limiter l’impact de ceux-ci en légiférant sur la durée maximale de remboursement d’un crédit à la consommation afin d’éviter une spirale infernale aux familles concernées. Mais le nouveau gouvernement Hollande envisage d’aller plus loin. En effet il n’est pas nécessaire de passer par ce type de prêt pour emprunter. Un site comme 123pretconsommation.com n’en propose par exemple aucun ! Il oriente les consommateurs vers des prêts personnels classique, moins risqué pour les consommateurs.

Benoit Hamon a donc dans son collimateur ces crédits revolving, même s’il précise que le gouvernement n’a pas encore tranché entre une suppression pure et simple ou un plus grand encadrement avec des contrôles renforcés. De son coté l’UFC que choisir, reconnaît que ces revolvers constitue un « mal endettement » mais préconise tout d’abord de faire respecter la loi Lagarde avant de légiférer. Lors d’une étude en avril dernier, l’association s’est vu proposer des crédits renouvelables systématiquement et sans alternative dans de nombreux magasins d’électroménager. Qui plus est, ces offres n’ont pas été accompagnées de vérification de la solvabilité des demandeurs.

Si la consommation constitue un des axes classiques de la relance économique d’un pays, et si celle-ci peut se faire à crédit dans une certaine mesure, il importe que le consommateur puisse comprendre les mécaniques en jeu et qu’il soit protégé contre certaines pratiques prédatrices. Il faut donc que le consommateur avertit puisse comparer, sur internet par exemple les offres afin de ne pas dépendre des offres proposées directement dans les magasins et souvent à de moins bonnes conditions.