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Première moitié d’année difficile pour Uber

Posté le 03 septembre 2016 by Economie Nouvelle

Uber-didi-chine-fermetureMalgré des levées de fonds aux montants pharaoniques qui s’enchainent à grande vitesse, le modèle mondial d’Uber commencerait-il à s’essouffler ? C’est en tout cas ce qu’on penser en faisant le point sur cette première partie d’année 2016.

Un échec cuisant en Chine

Ce devait être le nouvel eldorado, la Chine sera finalement le Waterloo d’Uber. Face à son rival local Didi Chuxing ce sont des milliards de dollars qui ont été engloutis sans parvenir à prendre le dessus dans un contexte réglementaire qui ne favorisait pas l’américain. Au final, ce sera la sortie par la petite porte via une « fusion » avec le chinois qui voit dans les fait Didi Chuxing racheter Uber China en cash et 20% en actions dans le nouvel ensemble créé.

Budapest, aiguille européenne dans pied d’Uber

Dans la capitale de Hongrie, c’est carrément un départ en bonne et due forme. «  Malgré notre recherche constante du dialogue, le gouvernement refuse de modifier des règles édictées à l’époque où les téléphones fixes n’existaient pas encore. Nous avons mis en place le reçu électronique, demandé des permissions spéciales aux chauffeurs et assuré les véhicules légalement. L’administration punit l’innovation et nos employés par la même occasion. » déclare Zoltán Fekete le patron de la branche locale d’Uber forcé de se séparer de ses 1 200 chauffeurs et ses 160 000 clients.

Travis-Kalanick-Uber1,2 milliards de dollars perdus depuis le début de l’année

C’est Gautam Gupta, directeur financier de l’entreprise qui l’explique à ses investisseurs : 520 millions de dollars de pertes au premier trimestre et 750 millions de dollars au second ! Ce sont donc 1,2 milliards de dollars perdus en 6 mois, en partie lié aux aides financières accordées aux chauffeurs. En soit, être en perte n’est pas choquant pour une entreprise dont la stratégie repose sur la conquête permanente de nouveaux marchés en ne comptant pas les fonds investis. Le problème vient plutôt des États-Unis, marché mature, où Uber dispose de 85% de part de marché. La filiale américaine repasse aussi dans le rouge  faisant se poser la question de la rentabilité intrinsèque du modèle à long terme.

Les investissements continuent

Malgré ces déboires, Uber – dont l’ADN est de se battre sur tout ses marchés – ne baisse pas les bras. Pour triompher, l’entreprise mise par exemple sur la cartographie. Le Financial Times annonçait ainsi qu’Uber allait investir 500 millions de dollars dans un projet global pour cartographier la planète.  Cela apparait comme un passage obligé pour l’entreprise qui veut à terme se passer de ses chauffeurs pour recourir à des véhicules autonomes.

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