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Retour sur la conférence de Nicolas Bouzou du cycle parenthèse culture

Posté le 03 avril 2014 by Economie Nouvelle

Nicolas-Bouzou-Parenthese-cultureNous évoquions récemment dans ces colonnes le cycle de conférence Parenthèse Culture organisé par l’IFG, et, parmi les nombreuses conférences proposées nous attendions beaucoup de la conférence sur l’influence des flux de capitaux et des marchés de taux de change sur l’économie réelle présentée par Nicolas Bouzou. Le moins qu’on puisse dire est que celle-ci à tenu ses promesses devant un public conquit !

Une conférence en plein cœur de l’actualité

Alors que le remaniement ministériel venait d’être annoncé et les noms de la futur équipe de Bercy étaient encore inconnus, Nicolas Bouzou inscrit sa présentation dans l’actualité. En effet, les flux de capitaux ont un effet direct et perceptible tant dans notre contexte national qu’international. A ce titre, l’exemple de l’inflation qui frappe l’Ukraine suite à la fuite des capitaux a convaincu l’assemblée.

Tous acteurs de la balance de paiement

parenthese-culturePour expliquer le concept de balance des paiements, Nicolas Bouzou prend un exemple très intéressant, celui du tourisme. En effet, dans un pays qui accueille autant de touristes par an qu’il ne compte d’habitants, les touristes étrangers ne sont rien d’autre que… des exportations !

C’est l’histoire du chinois qui…

Autre métaphore à succès, l’explication du déficit commercial des américains, sans conséquences réelles du fait de leur attractivité en termes de capitaux et notamment auprès des chinois qui finance ainsi les achats par les américains de produits… chinois ! Nicolas Bouzou a pu alors mettre en exergue la relation compliquée entre fonds souverains et emprunteurs souverains dans un contexte actuel parfois trop protectionniste.

La bataille des télécoms

Source: The Economist

Source: The Economist

Ainsi, avoir un gouvernement qui prend parti pour une entreprise au détriment d’une autre sur la seule base de son lieu d’enregistrement fiscal représente un non sens macro-économique dénoncé par Nicolas Bouzou… En effet, ces mouvements politiques contribuent à ne pas avoir un marché parfait, où par exemple les taux de changes reflèteraient de façon réaliste la compétitivité et le coût de la vie. L’indice BigMac est ainsi la preuve la plus facilement perceptible par tout un chacun de ce dysfonctionnement.

Quel futur pour l’Europe ?

Dans une Europe déchirée entre nord et sud et où les politiques budgétaires, et en particulier quant au taux de change de l’euro, diverge dramatiquement, quel peut être l’issue ? Nicolas Bouzou exprime alors sa préférence une réglementation fiscale à l’image de la taxe Tobin, mais qui devrait être mondialisée pour avoir un effet. Et c’est là que le bât blesse car pour convaincre tous les acteurs de jouer le jeu, il faudra revoir certaines ambitions à la baisse…

Ajoutons également que les vidéos des précédentes conférences sont disponibles sur le site internet du cycle de conférence. L’occasion de ne rien rater.

 


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